LA RENTABILITE D’AUJOURD’HUI NE SUFFIRA PAS DEMAIN : POURQUOI L’IMMOBILIER DOIT INTEGRER LA DURABILITE ?
- Carmen Bertojo

- 1 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.
L’immobilier est un marathon : il s’inscrit dans la durée, construit pour durer et mise sur des rendements durables. Mais un coureur qui ignore les changements de terrain finit par trébucher. Aujourd’hui, une entreprise peut être rentable sans être durable. Demain, elle ne sera ni l’un ni l’autre.
La loi Pacte a déjà introduit dans l’article 1833 du Code civil l’obligation de considérer les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion des entreprises. Mais la vraie transformation ne vient pas des textes. Elle vient du marché, des investisseurs et des utilisateurs, qui rebattent les cartes du secteur immobilier.
Un virage incontournable : de la rentabilité immédiate à la valeur durable
Jusqu’ici, l’immobilier s’est construit sur un triptyque immuable : emplacement, usage, rentabilité. Mais un quatrième pilier s’impose : la durabilité. Ce qui n’était qu’un critère accessoire est devenu un déterminant majeur de la valeur des actifs.
Le risque : la décote marron
Dans un marché où les réglementations et les attentes évoluent, un bâtiment énergivore ou mal conçu est dévalorisé. À l’inverse, un immeuble à faible impact bénéficie d’une prime verte : loyers plus élevés, charge plus basses, taux d’occupation optimisé, meilleure revente.
La dynamique est implacable :
Un actif ESG performant attire des investisseurs et des locataires.
Un actif polluant perd de la valeur et devient un poids, on parle alors d’actif échoués.
L’accès au financement se complique pour les actifs non durables.
Les banques et les fonds d’investissement ne s’y trompent pas. Elles filtrent désormais leurs engagements sur des critères ESG. Les entreprises qui ne s’adaptent pas seront tôt ou tard mises à l’écart.
L’inaction coûtera plus cher que l’action
L’industrie immobilière n’a plus le luxe d’attendre. Trois leviers doivent être actionnés dès maintenant :
Anticiper la réglementation : ceux qui attendent de s’adapter aux nouvelles normes paieront l’addition plus tard, en urgences coûteuses et en pertes de valeur.
Repenser la stratégie d’investissement : un actif n’est plus rentable seulement s’il génère des loyers, il doit aussi répondre aux standards ESG.
Transformer la contrainte en opportunité : la durabilité n’est pas une taxe, c’est un levier de performance.
La rentabilité d’un bien immobilier n’est pas qu’un chiffre figé sur un bilan, c’est une dynamique qui évolue avec son époque. L’immobilier durable n’est pas une lubie d’écologistes, c’est la seule façon d’assurer des actifs performants à long terme.






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